Brève pour harpe

Martine Géliot à 20 an, foto perso jacques rebotier

La Brève pour harpe est un petit serpent de mer, on peut dire. Elle a été promise à Brigitte Sylvestre, puis à Hélène Breschand, il y a bien quinze ans !  Et même il y a une quarantaine d'années à ma belle amie Martine Géliot, qui est morte beaucoup trop tôt. 

Voilà déjà le texte, en vers de huit pieds. La suite en 2037.

J’ai huit doigts dans les mains pour jouer,

mais aucun petit doigt. Et doi ?

J’ai huit cordes sur les bras, euh sept,

pour faire l’octave, sept fois. Euh, six.

Et doi ?

Le doigt, le do, est rouge. Et doi ?

Le fa est noir, regarde. Ou bleu.

Et doi ?

Et pour bien manœuvrer tout ça

j’ai huit pédales aussi, euh sept.

Euh, pédœuvrer. Je recommence :

Et pour manipuler tout ça,

sept pédales. Euh... pédipuler.

Et doi ? Et seulement deux pieds.

Et doi ?

Et doi ?